74• Thomas Boulze, l’écriture rencontre la peinture
Des mon enfance j'ai aimé dessiner, je recopiais avec une patience infinie des nus de Raphaël et Léonard de Vinci, je foulais les musées et les galeries.
Après mon baccalauréat scientifique, je me suis naturellement orienté vers une école des Beaux-arts. J'en rêvais dès mon enfance, me passionnant en lisant des livres d'artistes et d'histoire de l'art. Les Beaux-art de Saint-Etienne me plaisaient car cette école s'attachait à la tradition, et aux livres d'artistes, combinant l'image, le dessin comme la gravure avec le texte, la prose, la poésie. Le travail sur l'objet livre. Cette année-là, un professeur de culture général et de volume m'a initié, lors de ses cours, à la littérature. Ses cours ont fait naître en moi un goût prononcé pour la lecture de roman modernes et classique qui n'a fait que s’accroître avec les années. Plus je lisais, plus je désirais lire. Lors de cette première année des Beaux-Arts, je dessinais beaucoup : des crayonnés, des gouaches, des lavis...
J'ai pourtant quitté les Beaux-Arts en fin de première année : je me disais que je pourrais continuer seul ma pratique artistique, dessin et lecture ; et, pensant que je devais apprendre un « vrai métier », je me suis alors tourné vers l'architecture : l'année suivante, à vingt ans, j'entrai à l'école d'architecture de Grenoble. Deux plus tard je quittai cette école, pour revenir à mon envie première : le dessin et la peinture. Quelques événements difficiles advenus depuis allaient m'y pousser ; je renouais avec mon désir de toujours. J'ai beaucoup peint en 2010, notamment, d'une manière compulsive, préférant l'urgence du geste, la violence du tracé. La peinture devenait un catalyseur, une sorte d'exorcisme. J'essayais plusieurs techniques, parfois hasardeusement, je cherchais à apprivoiser des matériaux divers – le crépis, la colle à tapisserie, la fleur de chaux, la terre...encore aujourd'hui, je me suis rarement risqué à l'abstrait ; ma peinture reste figurative, mais je me permets des libertés – le sujet est un « appui » ; c'est la façon de le traiter qui m’intéresse. Je reste traditionnel dans les thèmes : la baigneuse, la nature morte, la vanité.
J'ai participé à quelques salons en 2011 et 2012, en exposant à Vinay puis Saint-Marcellin. En 2012, j'ai gagné le premier prix du public et le premier prix du jury, me permettant ainsi d'exposer une quarantaine de toiles dans la commune de Saint-Marcellin. J'offris à cette occasion une peinture de « Marianne » à la mairie.
J'ai exposé par la suite à Saint-Martin d'Uriage, puis à « Le Bahaus » à Grenoble, et enfin au « Living Room » à Marseille.
Je peins et j'écris. Je suis grenoblois.
J'écris, je peints. J'expose treize peintures à la Galerie l'Antichambre ; parallèlement, il y aura une lecture de mes textes par un comédien dans le cadre du festival du premier roman de Chambéry.
Merci de venir apprivoiser ma peinture comme mon écriture.
Thomas BOULZE